Dieu, qui « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » 1Tm 2,4, « qui jadis, tant de fois et de tant de manières, avait parlé à nos pères par les prophètes » He 1,1 lorsque vint la plénitude des temps, envoya son Fils, le Verbe fait chair, oint par le Saint-Esprit, pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, pour guérir les cœurs brisés, comme un « médecin charnel et spirituel » le Médiateur de Dieu et des hommes. Car c’est son humanité, dans l’unité de la personne du Verbe, qui fut l’instrument de notre salut. C’est pourquoi dans le Christ « est apparue la parfaite rançon de notre réconciliation, et la plénitude du culte divin est entrée chez nous ».
Cette œuvre de la rédemption des hommes et de la parfaite glorification de Dieu, à quoi avaient préludé les grandes œuvres divines dans le peuple de l’Ancien Testament, le Christ Seigneur l’a accomplie principalement par le mystère pascal de sa bienheureuse passion, de sa résurrection du séjour des morts et de sa glorieuse ascension ; mystère pascal par lequel « en mourant il a détruit notre mort, et en ressuscitant il a restauré la vie ». Car c’est du côté du Christ endormi sur la croix qu’est né « l’admirable sacrement de l’Église tout entière ».
Sacrosanctum Concilium